Toutefois, VINE est très différent des
autres sanctuaires, par des aspects qui découlent de notre approche
intersectionnelle de la libération animale. Par exemple, nous sommes très
« verts » et par conséquent bien plus attachés à utiliser de façon
créative des matériaux de récupération qu’à soigner notre apparence pour les
visiteurs. Puisque nous pensons que les défenseurs des animaux devraient avoir
de véritables relations avec ceux en faveur desquels ils entendent parler, les
visites d’universitaires ou de militants qui travaillent pour les animaux non
humains sont les bienvenues, mais nous n’invitons pas le grand public à venir s’ébahir
devant les animaux, survivants de fermes pédagogiques pour certains, et qui tous
méritent que leur intimité soit respectée.
Nous ne faisons pas des animaux non humains les ambassadeurs de leur espèce, car ce ne serait qu’une autre façon de les utiliser. Nous visons plutôt à créer une communauté multi-espèces et, ce faisant, à élaborer une manière différente d’être avec les animaux non humains. Nous ne dénigrons pas les sanctuaires qui utilisent les visites comme moyen de promouvoir le véganisme à l’échelle individuelle, mais nous concentrons plutôt nos efforts sur la promotion d’une agriculture végétale dans des régions où l’économie repose actuellement sur l’exploitation des animaux.
Tout cela pour dire qu’il n’existe pas une manière unique et allant de soi de s’occuper d’un sanctuaire. D’emblée, de graves décisions d’ordre philosophique doivent être prises, et ces décisions détermineront le caractère du lieu. Par exemple, lorsque nous avons commencé ce qui était initialement un sanctuaire pour poules, Miriam Jones, la cofondatrice, et moi-même avons décidé que notre devise serait « laissons les oiseaux être des oiseaux ». Cela signifiait que nous reconnaîtrions la primauté des relations qu’ils entretiennent entre eux. Nous serions très heureuses qu'un oiseau souhaite devenir notre ami, mais en général nous établirions des conditions aussi proches que possible de celles de leur habitat ancestral et ensuite nous nous effacerions pendant qu’ils poursuivraient leurs propres projets et forgeraient leurs propres communautés, n’intervenant que pour assurer leur santé et leur sécurité. Et ainsi, notre sanctuaire est devenu un endroit où les poules qui montrent qu’elles sont capables d’aller, sans encombre, dormir dans les arbres peuvent choisir de le faire au lieu de se percher dans les poulaillers.
La plupart des questions éthiques auxquelles vous aurez à répondre lors de la création d’un sanctuaire, comme celle de savoir si l’on doit ou pas organiser des visites pour le grand public, n’ont pas une seule « bonne » réponse. C’est également vrai pour nombre de décisions que vous aurez à prendre concernant les soins aux animaux. Souvent vous serez amenés à prendre des décisions de vie et de mort, littéralement, et cela très fréquemment sans disposer de toutes les informations nécessaires. Aussi, avant de penser au zonage, avant que d'apprendre comment soigner une pododermatite chez une poule ou gérer la situation d’urgence d’une vache qui commence à météoriser, et avant de vous inquiéter de savoir comment vous aller trouver l’argent pour tout financer, vous devriez probablement réfléchir en long et en large sur la question de savoir si vous avez les ressources intérieures pour faire face aux dilemmes éthiques et émotionnels souvent angoissants du travail dans un sanctuaire.
Nous ne faisons pas des animaux non humains les ambassadeurs de leur espèce, car ce ne serait qu’une autre façon de les utiliser. Nous visons plutôt à créer une communauté multi-espèces et, ce faisant, à élaborer une manière différente d’être avec les animaux non humains. Nous ne dénigrons pas les sanctuaires qui utilisent les visites comme moyen de promouvoir le véganisme à l’échelle individuelle, mais nous concentrons plutôt nos efforts sur la promotion d’une agriculture végétale dans des régions où l’économie repose actuellement sur l’exploitation des animaux.
Tout cela pour dire qu’il n’existe pas une manière unique et allant de soi de s’occuper d’un sanctuaire. D’emblée, de graves décisions d’ordre philosophique doivent être prises, et ces décisions détermineront le caractère du lieu. Par exemple, lorsque nous avons commencé ce qui était initialement un sanctuaire pour poules, Miriam Jones, la cofondatrice, et moi-même avons décidé que notre devise serait « laissons les oiseaux être des oiseaux ». Cela signifiait que nous reconnaîtrions la primauté des relations qu’ils entretiennent entre eux. Nous serions très heureuses qu'un oiseau souhaite devenir notre ami, mais en général nous établirions des conditions aussi proches que possible de celles de leur habitat ancestral et ensuite nous nous effacerions pendant qu’ils poursuivraient leurs propres projets et forgeraient leurs propres communautés, n’intervenant que pour assurer leur santé et leur sécurité. Et ainsi, notre sanctuaire est devenu un endroit où les poules qui montrent qu’elles sont capables d’aller, sans encombre, dormir dans les arbres peuvent choisir de le faire au lieu de se percher dans les poulaillers.
La plupart des questions éthiques auxquelles vous aurez à répondre lors de la création d’un sanctuaire, comme celle de savoir si l’on doit ou pas organiser des visites pour le grand public, n’ont pas une seule « bonne » réponse. C’est également vrai pour nombre de décisions que vous aurez à prendre concernant les soins aux animaux. Souvent vous serez amenés à prendre des décisions de vie et de mort, littéralement, et cela très fréquemment sans disposer de toutes les informations nécessaires. Aussi, avant de penser au zonage, avant que d'apprendre comment soigner une pododermatite chez une poule ou gérer la situation d’urgence d’une vache qui commence à météoriser, et avant de vous inquiéter de savoir comment vous aller trouver l’argent pour tout financer, vous devriez probablement réfléchir en long et en large sur la question de savoir si vous avez les ressources intérieures pour faire face aux dilemmes éthiques et émotionnels souvent angoissants du travail dans un sanctuaire.
Vous
devez être prêt à prendre des décisions éthiques, concernant non seulement la
mission de votre sanctuaire mais aussi les questions telles que la répartition des ressources, votre empreinte écologique et comment vous